24 septembre 2009

Le premier épisode d'Afrikologie est disponible en ligne!


Le premier épisode de la série documentaire Afrikologie, animée par Boucar Diouf, est disponible en ligne sur le site de TV5!

Ne ratez pas l'occasion de voir l'Afrique autrement!

Pour ce premier volet, nous suivons les traces d'Yves-Parfait Koffi, un photographe autodidacte, qui nous entraîne à Cotonou, au Bénin. Son objectif : sensibiliser en montrant sur pellicule les conditions de vie difficiles d'un trop grand nombre de ses concitoyens.

Thiombiano Hampougouni, un guérisseur traditionnel, nous fait quant à lui visiter le jardin botanique Bantia, qu'il a lui-même créé. Il y fait pousser plusieurs espèces de plantes médicinales servant à soigner la population défavorisée de Nakpaliango, au Burkina Faso.

Dimanche 20 septembre 2009 | 18h00
Lundi 21 septembre 2009 | 23h30
Mardi 22 septembre 2009 | 09h00
Samedi 26 septembre 2009 | 15h00

21 septembre 2009

Premier Gémeau pour Pimiento!

Nous sommes tous très fiers de ce premier Gémeau, le prix spécial de la diversité, remis à Orlando Arriagada pour le documentaire La couleur du temps, réalisé par Danic Champoux.

Le trophée, à présent recouvert des empreintes de chacun ayant souhaité le soulever (et clamer, de sa petite voix intérieure, "Je voudrais remercier mon père et ma mère...") orne magnifiquement le bureau des Pimientistes.

Merci au jury et
Félicitations à tous!



Vanessa-Anne Coutu
Coordonnatrice générale

7 juillet 2009

Pourquoi le cinéma documentaire?

Pourquoi le cinéma documentaire?

Pour aborder le réel de travers, par devant, par derrière, de côté, collé.
Parce que ce fameux réel est tout sauf univoque, tout sauf simple.
Pour varier les points de vue, les angles d’attaque, les nuances et les regards.
Pour voir le monde à hauteur d’hommes, de femmes, d’humains.
Pour partager l’indignation, la colère, la joie et l’espoir.
Pour partager les rencontres, les coups de cœur et les coups de gueule.
Pour se coucher moins niaiseux le soir.
Pour donner vie à des histoires à peine croyables qui bien souvent nous dépassent.
Pour faire connaître des réalités méconnues, oubliées, ignorées, méprisées.
Pour voir le monde avec des yeux qui écoutent et des oreilles qui regardent.
Pour lancer la réflexion, pour partager l’émotion, pour changer le monde en toute humilité.
Pour une fenêtre personnelle, subjective, sur la vie, enfin, sur des morceaux de vie.
Parce que c’est ma vie, un peu, beaucoup…

Bruno Boulianne
Cinéaste documentariste

12 juin 2009

2 Pimientistes en Argentine

Vendredi 29 mai, 15h48, mon portable sonne. J’ai une caméra à la main, un gros sac sur l’épaule, un trépied accroché je ne sais où. Je me débrouille pour répondre, c’est Orlando, El Productor, qui m’appelle paniqué pour me demander de lui rapporter les cigares qu’il a oubliés au bureau. Du plaisir en perspective !

24 heures d’aéroports, d’avion, de repas toutes les deux heures, de transit plus tard, nous arrivons à l’hôtel Panamericano de Buenos Aires, face à la Plaza de Mayo et à son obélisque planté en plein centre, petit clin d’oeil à celui de la Place de la Concorde.



Mais que font donc Bachir et Orlando à Buenos Aires? Nous sommes le 30 mai, veille du concours du meilleur sommelier des Amériques. Celle que nous suivons, Véronique Rivest, tignasse blonde et sourire de star, la meilleure sommelière du Canada, espère décrocher la première place et se qualifier pour le mondial des sommeliers, prévu en 2010 au Chili.

Notre objectif: témoigner, enregistrer, mais surtout établir un premier contact entre Véronique et une équipe documentaire.

La première soirée, les participants, venus de pays aussi divers que le Chili, le Brésil, le Canada, l’Argentine, le Pérou, le Venezuela, le Mexique, les États-Unis, sont emmenés en autobus vers un resto branché de la ville. Véronique révise, questionne, explique aux concurrents qui profitent de sa science intarissable. Moi, je ne suis plus Bachir, mais désormais Turco !

Turco et El Productor s’éclipsent vers 10h30 pour aller souper (autant se faire à l’heure argentine tout de suite). Après un asado de tira (côtes de boeuf) et des chinchulines (tripes), arrosés de Malbec, nous fonçons ves une milonga, le Gricel, lieu où les passionnés de tango sortent pour le seul plaisir de danser en couple.
Le coup de foudre.


Ça sent la laque à cheveux, le maquillage pas cher et la matante affectueuse. Ça sent la gomina, le cirage à moustaches. Et ça ressemble à une communion. Nous nous rinçons l’oeil pendant deux heures, à regarder ces couples dont certains ont plus de quatre-vingts ans, nous ne voulons pas partir, nous ne voulons pas que cela s’arrête. Pourtant, à trois heures du matin nous nous transformons en citrouilles.

31 mai, 9h00: la compétition est lancée. Ils sont quinze candidats, ils sont la crème des sommeliers des Amériques et ils sont tous là pour gagner un ticket pour le Mondial. Après une matinée d’épreuves théoriques, viennent les épreuves pratiques. Les candidats doivent démontrer leur savoir faire à un jury impassible, intimidant.

L’un après l’autre, ils défilent et sortent soulagés, mais angoissés de savoir s’ils sont qualifiés en finale. Le soir, tout le monde se retrouve dans la grande salle de conférences de l’hôtel pour un souper de gala animé par des danseurs de tango à des années lumières de ceux de la veille. La jupe est fendue très haut, l’allure est féline, mais le spectacle est apprécié par les convives qui font la fête jusqu’aux petites heures. Il n’y a pas à dire, dans le milieu de la sommellerie, on a une bonne descente !

1er juin: 17h00. Robes de gala, tuxedos, coupes de champagne, flashes, caméras, souliers vernis, gravures de mode et habitués de journaux à potins, c’est l’annonce des finalistes. Pour les faire patienter, on a réuni la crème des producteurs de vin argentin qui invitent qui le veut bien à déguster leurs produits.

Dans le grand théâtre (cet hôtel est vraiment immense) Andrés Rosberg, président de l’association argentine des sommeliers annonce les finalistes. Véronique en fait partie avec Élyse Lambert, une autre Québécoise et Guilherme Corrêa, un Brésilien.

Et la finale a lieu… dans les instants qui suivent, face à ce parterre qui sent le luxe et la passion du vin. Après un tirage au sort, Véronique est la première à se présenter sur scène. Le décor : une salle de restaurant, deux tables avec des convives et une table de dégustation à l’aveugle. Élégante, chaleureuse, Véronique passe les épreuves de service l’une après l’autre et oublie presque la dernière, la correction d’une carte de vins qu’elle effectue en une minute devant un public subjugué, conquis, qui explose en ovation dès qu’elle a fini.
Élyse lui succède, puis Guilherme.

Pendant que le jury délibère, un cocktail est servi. Le suspense est à couper au couteau, tout le monde retient son souffle. Puis le théâtre se remplit à nouveau et Andrés Rosberg annonce les gagnants. Juste avant, Véronique et Élyse, bras dessus bras dessous, décident que la gagnante ne participera pas au championnat canadien pour laisser à l’autre ne chance de se rendre au mondial. Le verdict tombe : Élyse est la championne, Véronique décroche la deuxième place. La déception est palpable chez Véronique, la joie irradie le visage d’Élyse.



Deux jours plus tard, nous nous envolons pour Mendoza, patrie du vin argentin, où les deux sommelières iront à la rencontre d’oenologues ou winemakers comme on les appelle dans le monde du vin, associés à des vignobles. Alto Las Hormigas, Catena, Sophenia, O. Fournier, Weinert, les grandes maisons de vin font déguster aux sommelières leurs produits et expliquent leur façon de travailler. Un coup de foudre a lieu chez Sophenia où l’oenologue Matias Michelini, qui présente une gamme de produits, charme aussitôt les sommelières par son originalité, mais aussi par la façon de faire aux antipodes de ce que l’on imagine du Nouveau Monde. Au pied de la Cordillère des Andes, dans une maison au cachet et au charme déstabilisants, une autre communion a lieu devant notre lentille et nos yeux bien sûr. Un moment de grâce pendant que nos partageons un repas, le nez planté sur les neiges éternelles.



Un autre artisan saura surprendre Véronique. Hubert Weber, Suisse d’origine, oenologue chez Weinert. Dans la cave de la prestigieuse maison, pas moins de treize vins vont se succéder pour chatouiller agréablement les papilles des deux Québécoises. Une fête matinale dans un décor souterrain entouré de barriques et de cuves. L’après-midi, c’est dans la distillerie dont il est co-propriétaire qu’Hubert Weber présente sa gamme de liqueurs et eaux de vie, dans un édifice qui n’a que cinq ans, mais qui constitue une oeuvre d’art en lui-même. Le sympathique Suisse, qui a des airs de Philippe Starck, réussit une fois de plus à étonner et charmer ses convives.



Puis le jour du retour arrive. Quatorze heures de matériel, plusieurs litres de vin et une quantité affolante de steaks argentins plus tard, nous regagnons nos foyers, heureux d’avoir pu accompagner Véronique dans son périple argentin et impatients de pouvoir continuer de décrire celui qui l’attend pour la conquête du titre mondial.


Bachir Bensaddek
réalisateur et caméraman à ses heures

17 avril 2009

Des nouvelles du Bénin

Aujourd’hui Ouidah, ville historique du Bénin, ancien port pour le trafic d’esclaves du Dahomey, et capitale du Voudou. Nous avons suivi de l’œil de la caméra la troupe du professeur Momby, artistes comédiens bien connus au Bénin. Dans chaque ménage où ces derniers mettaient en œuvre leur insistante, mais très efficace, pratique de sensibilisation sur les bienfaits d’un abonnement au système de collecte de déchets municipal, les habitaient finissaient convaincus.

L’arrivée au Bénin nous fit vivre plusieurs contrastes par rapport au climat et l’austérité du Sahel. Si le thermomètre ne dépasse plus les 40 degrés comme ce fut le cas au Mali, l’atmosphère est saturée d’eau (100% d’humidité dans l’air) comme en témoigne le ruissellement de sueur qui perle sur nos fronts au milieu de l’avant midi alors que nous sommes en tournage. Les gens sont plus ouverts, mais beaucoup plus « wild », les restrictions vestimentaires sont relaxées.

Cotonou n’est pas une très belle ville et donne un certain sentiment d’abandon sur le plan de l’esthétique. Les conditions de vie des ménages me semblent plus difficiles qu’au Mali et au Burkina qui pourtant affichent des indices de développement plus faibles selon les dernières statistiques du PNUD. Le caractère exigu et malpropre des habitations populaires est manifeste. Cependant, le même constat s’impose depuis notre départ de Dakar, les Africains sont encore une fois très souriants et amicaux, et pour la plupart du temps réellement sincères, semblant posséder une recette du bonheur à la fois simple, incompréhensible, mystique mais néanmoins réelle. Nous sommes entrés dans une maison en deuil aujourd’hui, visiblement triste à notre entrée, mais rapidement envahie d’éclats d’hilarité partagés à la vue de la troupe de comédiens et dans une moindre mesure par la venue de trois Yovos que nous sommes (mot signifiant
« hommes de couleurs de peau blanche » dans la langue Fon largement parlée à Cotonou et dans les environs).

Autre fait saisissant, il est ahurissant, et parfois épeurant, de voir les Zemijens, taxi-motos, zigzaguer les routes de la Cotonou dans une frénésie dangereuse. Hier, un de ces engins à deux roues, nous suivant de très proche sans qu’on le sache, a percuté notre véhicule lorsque nous nous sommes arrêtés à destination. Rien de grave, la moto et notre 4x4 en sont ressortis intacts et la cliente du « Quéquene » (autre nom désignant les taxi-motos) s’est légèrement éraflé le coude. Cependant, on peut imaginer que des accidents bien pires peuvent se produire quotidiennement dans les avenues où fourmillent ces transports urbains.

Sujet du tournage de demain : réinsertion socio professionnelle des chauffeurs de taxi-moto en mécanique automobile, mécanique moto et culture maraîchère.

À la semaine prochaine,

Jérôme Leblanc
Coordonnateur terrain
Série Afrikologie

9 avril 2009

Deux Pimientistes à la radio!

Envie d'en savoir d'avantage sur la queue de castor? (pas la pâtisserie, l'autre!) Envie d'en apprendre un peu plus long sur la cuisine des Premières Nations?

Alors, écoutez l'entrevue qu'ont donnée Bruno Boulianne et Manuel Kak'wa Kurtness à Patrick Masbourian, le 6 avril, dans le cadre de l'émission Vous êtes ici.

31 mars 2009

Un voyage essoufflant et époustouflant!



La temporalité relève ici, en Afrique de l'Ouest, de l'élasticité et de la patience, chaque chose se fait en son temps et on ne se fâche pas pour une question de léger retard sur les prévisions. Paradoxalement, nous avons un horaire tellement chargé et serré que nous filons à rebours du temps des africains. Notre travail nous occupe en permanence. Nous sommes revenus de Dakar en deux jours et plus de 25 heures de route, dont deux cent kilomètres sont en construction et donc dans un état lamentable.

De plus, notre dernier jour de voyage a été effectué dans un brouillard du désert porté par l'harmattan du Tchad jusqu'au Mali, emplissant l'air de toute la journée de vendredi d'une fine poussière omniprésente, filtrant sévèrement les rayons du soleil. La journée était donc grise et sale et notre déception fut grave lorsque nous nous sommes rendus compte que la climatisation de notre véhicule ne fonctionnait plus, et cela malgré la chaleur écrasante du Mali que nous venions de découvrir. Tout notre équipement a été recouvert d'une fine pellicule de poussière...

Tout cela nous laisse peu de temps pour nous plonger dans la vie populaire et c'est de ma tâche de combler partiellement cette lacune en expliquant a mes collègues les rudiments du quotidien africain que je connais. À combien dois-tu négocier ce taxi? Quels sont les symptômes de la malaria? Que répondre à tel type qui a tenté de nous arnaquer? Ce sont des questions auxquelles j'ai dû répondre jusqu'à maintenant.

Concernant les initiatives filmées depuis notre arrivée au Sénégal, nous avons découvert le génie africain à l'oeuvre dans l'utilisation de fours solaires, combustibles d'argile, de design de mode avec des objets de recyclage, de culture bio dans le désert et davantage. Dans tous les cas, les activités en question étaient réellement intéressantes et démontraient une débrouillardise et un leadership exceptionnel chez leurs initiateurs, des gens qui voient pour l'Afrique un avenir meilleur.

D'autres nouvelles à venir la semaine prochaine!

Jérôme Leblanc
Coordonnateur terrain
Série Afrikologie

Bienvenue! Bienvenidos! Welcome!


Bienvenue chez Le Pimientiste!

Ici, sur ces murs tous neufs, nous, Pimientistes de coeur et d'esprit, d'ici et d'ailleurs, au bureau ou en tournage, vous exposerons nos coups de coeur, états d'âme et autres découvertes.

Un petit coin de liberté ou chacun exposera photos, vidéos et messages dans la langue de son choix. Soyez prévenus!

Suivez nos aventures, partagez nos bonnes nouvelles et revenez nous voir souvent!