17 avril 2009

Des nouvelles du Bénin

Aujourd’hui Ouidah, ville historique du Bénin, ancien port pour le trafic d’esclaves du Dahomey, et capitale du Voudou. Nous avons suivi de l’œil de la caméra la troupe du professeur Momby, artistes comédiens bien connus au Bénin. Dans chaque ménage où ces derniers mettaient en œuvre leur insistante, mais très efficace, pratique de sensibilisation sur les bienfaits d’un abonnement au système de collecte de déchets municipal, les habitaient finissaient convaincus.

L’arrivée au Bénin nous fit vivre plusieurs contrastes par rapport au climat et l’austérité du Sahel. Si le thermomètre ne dépasse plus les 40 degrés comme ce fut le cas au Mali, l’atmosphère est saturée d’eau (100% d’humidité dans l’air) comme en témoigne le ruissellement de sueur qui perle sur nos fronts au milieu de l’avant midi alors que nous sommes en tournage. Les gens sont plus ouverts, mais beaucoup plus « wild », les restrictions vestimentaires sont relaxées.

Cotonou n’est pas une très belle ville et donne un certain sentiment d’abandon sur le plan de l’esthétique. Les conditions de vie des ménages me semblent plus difficiles qu’au Mali et au Burkina qui pourtant affichent des indices de développement plus faibles selon les dernières statistiques du PNUD. Le caractère exigu et malpropre des habitations populaires est manifeste. Cependant, le même constat s’impose depuis notre départ de Dakar, les Africains sont encore une fois très souriants et amicaux, et pour la plupart du temps réellement sincères, semblant posséder une recette du bonheur à la fois simple, incompréhensible, mystique mais néanmoins réelle. Nous sommes entrés dans une maison en deuil aujourd’hui, visiblement triste à notre entrée, mais rapidement envahie d’éclats d’hilarité partagés à la vue de la troupe de comédiens et dans une moindre mesure par la venue de trois Yovos que nous sommes (mot signifiant
« hommes de couleurs de peau blanche » dans la langue Fon largement parlée à Cotonou et dans les environs).

Autre fait saisissant, il est ahurissant, et parfois épeurant, de voir les Zemijens, taxi-motos, zigzaguer les routes de la Cotonou dans une frénésie dangereuse. Hier, un de ces engins à deux roues, nous suivant de très proche sans qu’on le sache, a percuté notre véhicule lorsque nous nous sommes arrêtés à destination. Rien de grave, la moto et notre 4x4 en sont ressortis intacts et la cliente du « Quéquene » (autre nom désignant les taxi-motos) s’est légèrement éraflé le coude. Cependant, on peut imaginer que des accidents bien pires peuvent se produire quotidiennement dans les avenues où fourmillent ces transports urbains.

Sujet du tournage de demain : réinsertion socio professionnelle des chauffeurs de taxi-moto en mécanique automobile, mécanique moto et culture maraîchère.

À la semaine prochaine,

Jérôme Leblanc
Coordonnateur terrain
Série Afrikologie

9 avril 2009

Deux Pimientistes à la radio!

Envie d'en savoir d'avantage sur la queue de castor? (pas la pâtisserie, l'autre!) Envie d'en apprendre un peu plus long sur la cuisine des Premières Nations?

Alors, écoutez l'entrevue qu'ont donnée Bruno Boulianne et Manuel Kak'wa Kurtness à Patrick Masbourian, le 6 avril, dans le cadre de l'émission Vous êtes ici.