20 décembre 2010

Chile con carne!


L’aventure du tournage Derrière le miracle a été mémorable pour moi. D’abord, c’était ma première fois au Chili. Et comme notre cher réalisateur-producteur Orlando est d’origine chilienne, c’est dire que l’expérience a été des plus initiatiques.


Première impression de gringo : les Chiliens parlent vite en maudit! Mon espagnol de fortune a été mis à dure épreuve, mais mon oreille s’est tranquillement fait à cette musicalité particulière de l’accent chilien. Deuxième impression : les Chiliens sont de redoutables t-rexs! J’aime bien la viande, mais jamais je n’en aurai bouffé autant en si peu de temps! C’est surprenant...


Après quelques jours dans la capitale de Santiago, un lieu qui n’a rien à envier aux autres grandes villes du monde, l’équipe s’est mise en route vers Copiapo dans le nord, aux portes de l’immense désert d’Atacama. C’est là que le véritable voyage intérieur a débuté dans cette contrée minière. On y a rencontré quelques-uns des mineurs parmi « les 33 », on a visité un peu clandestinement la fameuse mine où se sont déroulés les événements. On a également pénétré dans la galerie d’une petite mine artisanale. La rencontre de ces vieux mineurs, qui poussent encore leur minerai à la brouette malgré leur soixante-dix ans bien sonnés et leurs poumons malades, m’a beaucoup marqué. La vie est tough et les conditions sont encore moyenâgeuses. Souvent, ils sont mineurs de père en fils. Travailler sous terre, c’est une vocation. J’espère au moins que leurs conditions vont s’améliorer après toute cette histoire...


De retour dans la capitale, nous avons pu profiter de la culture gastronomique chilienne : ses excellents vins bien sûr, mais aussi les bonnes tables de la ville, dont le très populaire restaurant de fruits de mer La Mar, puis le Borago du jeune prodige de la nouvelle cuisine, Rodolfo Guzman, qui nous a entraînés dans un menu dégustation de produits exclusivement chiliens, et parfois des plus surprenants, comme ces champignons présentés dans un petit bonsaï! Mémorable je vous disais...



Alain Fournier

Directeur photo « Derrière le miracle »

22 juin 2010

Ça y est!

Ça y est. J’ai fait le saut! Après 10 ans de travail en agence, je reviens à mes premières amours : la télé et le cinéma! Mais pas uniquement, car je me chargerai chez Pimiento de développer et trouver une solution et une stratégie numérique pour tous nos contenus. Ma première impression de cette petite (mais ô combien créative) boîte de prod? Du contenu à s’en lécher les doigts et une équipe soudée et bien rodée.

Déjà à mon arrivée, je le constatais. Pimiento est déjà présent et actif sur le web et bien plus que d’autres boîtes dans le milieu : site web, blogue, canal YouTube, Vimeo, profils Twitter et Facebook suivis par plusieurs et alimentés régulièrement. Alors que, dans mon ancienne vie, pour certains de mes clients, tout ceci semblait souvent compliqué et ardu à maintenir, chez Pimiento, c’est naturel et ça va de soi : comme se préparer un espresso le matin. J’aime déjà!

Et ensuite, il y a tous ces projets qui regorgent de créativité et de contenu passionnant : bouffe, vin, musique, causes humanitaires, immigration, racisme. Bref, que des sujets qui me passionnent! Là, je suis réellement gâtée et ça confirme que ma décision fut la bonne.

Et finalement, il y a les gens! Orlando, avec qui j’ai étudié en cinéma à l’université. On s’est perdu de vue pendant plus de 10 ans et nos chemins se sont recroisés dans une académie de ballet ou nos filles prenaient des cours. Il n’a pas changé : toujours aussi énergique, passionné, épicurien et qui a du flair! Une machine à idées, avec un grand réseau de contacts et avec une énorme mémoire pour faire rouler tous les projets et faire le suivi auprès des collaborateurs… D’ailleurs, je ne sais pas trop comment il fait… Ensuite, il y a Vanessa-Anne, celle qui sait tout sur Pimiento, Richard, l’homme d’action toujours serviable, Pascal, l’avocat et l’incarnation même de la diplomatie dans le bureau, Kenny, le «money man» qui ressemble un brin à Lucky Luke, Mauricio, l’intello-sociologue-auteur. Et plein de collaborateurs qui se pointent au bureau, qui rajoutent une belle ambiance et qui démontrent que tout le monde travaille en équipe pour un contenu qui leur tient à cœur : Bruno et Bachir les «réals», Guillermo et Abraham les monteurs, Maksim le chef du Chien Fumant, Albert le DA et photographe qui prends des photos hallucinantes (sauf de moi J), et j’en passe.

Ajoutez à ceci de beaux bureaux, un Mac et un iPhone, des barbecues cuisinés par Orlando et Richard, des effluves de cigares, des rires et un brin d’espagnol par-ci par-là.

Mon défi parmi tout ce beau monde et ce tourbillon de contenu délicieux? Proposer, innover et trouver des solutions pour faire vivre ce contenu sur les plateformes digitales. C’est aussi de trouver le juste milieu entre une solution efficace, simple, «straight-to-the-point», et un site riche en expérience interactive et immersive qui ne soit pas pour autant trop lourd, chargé et moins accessible. Je dois aussi faire constamment de la veille technologique, des lectures sur les tendances et nouveautés sur le marché, et Dieu sait qu’il y en a! Chaque nouvelle plateforme qui émerge est bien intéressante et peut être utile, mais parfois, on le sait, elles finissent par toutes se ressembler. Le hors-norme devient rapidement la norme et des fois il semble que les modèles et les solutions web se multiplient et se dupliquent à la tonne… Mais au fond, peu importe la technologie, la plateforme, le langage, les réseaux sociaux utilisés, le plus important, à mon avis, c’est la pertinence et l’originalité du contenu. Et ça, c’est plus difficile à trouver… Chez Pimiento, je pourrai m’en servir comme dans un buffet à volonté, mais évidemment, parsemé d’un peu de piment!


Daniela Mujica
Conseillère Nouveaux médias

17 mars 2010

Cuba mon amour


Lundi, en fin d’après-midi : un ciel bleu découvert permet de voir depuis ma fenêtre les premières couleurs de l'aéroport de La Havane. Comme toujours, avant d'arriver dans ma ville préférée, la nervosité s'installe avant de passer la douane… Accompagnées d’un regard sympathique, viennent les premières questions de rigueur : Combien de temps resterez-vous à Cuba? Pourquoi venez-vous si souvent? Pour moi, c’est chaque fois les mêmes réponses : Parce que Cuba a une magie et parce que La Havane sent le cigare! La douanière, sans savoir si mes réponses sont sérieuses, met son timbre et me sourit : Bienvenido la Cuba!


Une longue attente à combler avant que Diego et Pablo n'arrivent à l'aéroport, après une journée de tournage bien remplie. Pendant ce temps, mon esprit vagabonde, s’arrêtant sur la question de toujours : où nous mangeons aujourd'hui? Et en pensant à mon premier cigare : Un D4 ? Un Edmundo ? Un Epicure ?


J’en suis à ces réflexions profondes, quand j'entends le klaxon de l'automobile conduite par Diego… Je monte rapidement. Ils veulent manger un poulet avec riz et haricots noirs? La réponse fuse immédiatement… SI, SI!


Nous voici en direction de l'AJIBE un restaurant traditionnel cubain. En arrivant nous demandons immédiatement le classique de la maison un poulet rôti et un riz avec des haricots noirs. Tandis que les plats mijotent, je vais au magasin du restaurant, où l’on peut trouver les meilleurs cigares de Cuba. Dans un petit espace, de gros fauteuils de cuir accueillent les touristes, où ils peuvent déguster leur cigare préféré et ce, dans une atmosphère chargée de l’odeur caractéristique de La Havane, un mélange d’humidité et de tabac, qui réveille tous les sens pour nous dire que nous sommes dans un lieu magique, où le rythme accéléré de Montréal s'arrête.


En regardant le comptoir, je vois tous les cigares que je connais, à travers des revues spécialisées. Comment choisir celui qui sera mon premier TABAC (comme les Cubains l'appellent) de mon premier après-midi cubain? Après quelques minutes, je choisis un Magico Maduro de Cohiba : le vendeur me dit que c'est un cigare très élégant et équilibré… je lui réponds que c’est justement ce que je mérite!

De retour à la table, mes amis me regardent, surpris de me voir un cigare à la main, prêt à l’allumer… Je crois que c’est Pablo qui me dit : Tu ne vas pas fumer ça ici maintenant? C’est avec un sourire ironique que je lui réponds que mon cigare durera 45 minutes, soit exactement le temps de préparation de notre poulet rôti! De plus, nous sommes à Cuba, et ici, fumer n'est pas interdit!

Ainsi commence mon premier après midi à La Havane, avec 45 minutes de pure magie cubaine.


VIVE CUBA! VIVE LE CIGARE!


Orlando Arriagada

Pimientiste producteur

Mon mariage chilien

Le 30 janvier dernier, le frère d’Orlando, Martin, se maria à Sagrada Familia, petite ville du Chili. Invité à la noce, j’assistai à mon premier mariage chilien.

Le rythme de vie n’étant pas le même dans les deux hémisphères, l’horaire du mariage ne ressemble pas à ce qu’on peut voir ici. Vers 21 h, alors qu’ici le gâteau est déjà mangé et que certains ont déjà quitté, nous entrons dans l’église bondée de parents et d’amis. Nous en sortirons vers les 22 h pour nous diriger vers un gymnase aménagé pour l’occasion en salle de réception, le marié ayant même repeint les murs quelques jours plus tôt parce qu’il n’aimait pas leur ancienne couleur. Le party commence à peine et quand je quitterai à 3 h 15, plus de la moitié des invités seront toujours présents, ne montrant aucun signe de fatigue.

La culture traditionnelle occupe dans le mariage une place plus importante que dans les nôtres. À la sortie de l’église, un groupe de percussion nous fit un numéro et un orchestre traditionnel vint nous rejoindre dans la salle pour faire danser les mariés au son de la queca, danse folklorique qui suit la valse des mariés. Un peu comme si les mariés d’ici nous faisaient un petit pas de gigue après avoir valsé. D’ailleurs, malheureusement pour moi qui n’étais pas accompagné, dans les mariages chiliens, la danse est une affaire de couples.

Les Chiliens, dans plusieurs de leurs activités, font preuve de plus d’intensité que les Québécois et ce fut encore le cas ici. Le lancer de la jarretelle m’a permis de le constater. Alors qu’ici, certains garçons s’écartent pour ne pas l’attraper et conserver leur liberté, cela donne lieu là-bas à de véritables mêlées et le célibataire qui m’a mis en échec pour m’écarter de son chemin pourrait donner des leçons à certains joueurs du Canadien!

Mais au fond, là-bas comme ici, tous sont là pour s’amuser, manger, rire, boire et offrir leurs meilleurs vœux de bonheur aux mariés. Heureusement qu’il y a des choses qui ne changent pas d’un hémisphère à l’autre!


Vincent Grenier

Ami Pimientiste

24 septembre 2009

Le premier épisode d'Afrikologie est disponible en ligne!


Le premier épisode de la série documentaire Afrikologie, animée par Boucar Diouf, est disponible en ligne sur le site de TV5!

Ne ratez pas l'occasion de voir l'Afrique autrement!

Pour ce premier volet, nous suivons les traces d'Yves-Parfait Koffi, un photographe autodidacte, qui nous entraîne à Cotonou, au Bénin. Son objectif : sensibiliser en montrant sur pellicule les conditions de vie difficiles d'un trop grand nombre de ses concitoyens.

Thiombiano Hampougouni, un guérisseur traditionnel, nous fait quant à lui visiter le jardin botanique Bantia, qu'il a lui-même créé. Il y fait pousser plusieurs espèces de plantes médicinales servant à soigner la population défavorisée de Nakpaliango, au Burkina Faso.

Dimanche 20 septembre 2009 | 18h00
Lundi 21 septembre 2009 | 23h30
Mardi 22 septembre 2009 | 09h00
Samedi 26 septembre 2009 | 15h00

21 septembre 2009

Premier Gémeau pour Pimiento!

Nous sommes tous très fiers de ce premier Gémeau, le prix spécial de la diversité, remis à Orlando Arriagada pour le documentaire La couleur du temps, réalisé par Danic Champoux.

Le trophée, à présent recouvert des empreintes de chacun ayant souhaité le soulever (et clamer, de sa petite voix intérieure, "Je voudrais remercier mon père et ma mère...") orne magnifiquement le bureau des Pimientistes.

Merci au jury et
Félicitations à tous!



Vanessa-Anne Coutu
Coordonnatrice générale

7 juillet 2009

Pourquoi le cinéma documentaire?

Pourquoi le cinéma documentaire?

Pour aborder le réel de travers, par devant, par derrière, de côté, collé.
Parce que ce fameux réel est tout sauf univoque, tout sauf simple.
Pour varier les points de vue, les angles d’attaque, les nuances et les regards.
Pour voir le monde à hauteur d’hommes, de femmes, d’humains.
Pour partager l’indignation, la colère, la joie et l’espoir.
Pour partager les rencontres, les coups de cœur et les coups de gueule.
Pour se coucher moins niaiseux le soir.
Pour donner vie à des histoires à peine croyables qui bien souvent nous dépassent.
Pour faire connaître des réalités méconnues, oubliées, ignorées, méprisées.
Pour voir le monde avec des yeux qui écoutent et des oreilles qui regardent.
Pour lancer la réflexion, pour partager l’émotion, pour changer le monde en toute humilité.
Pour une fenêtre personnelle, subjective, sur la vie, enfin, sur des morceaux de vie.
Parce que c’est ma vie, un peu, beaucoup…

Bruno Boulianne
Cinéaste documentariste